La nostalgie ne pousse pas à la réinvention, c'est le moins qu'on puisse dire...
La nostalgie est une sale bête. Elle se fait passer pour ce qu'elle n'est pas : une émotion noble.
Filoute, elle s'est incrustée dans l'art occidental jusqu'à en devenir incontournable.
On la trouve dans les mélodies de Léo Ferré, de Radiohead ou encore de Jeff Buckley.
Ces musiques ont le pouvoir de nous hanter et titillent le noyau de tristesse ineffable qui est planqué au fond de nous.
Pourquoi ces musiques réussissent-elles à nous hypnotiser?
Peut-être parce que la nostalgie est une émotion mastodonte qui, ayant été nourrie par des millions d'âmes, finit par nous écraser quand elle nous rend
visite.
Peut-être aussi parce que la beauté tortueuse de la mélancolie semble plus véridique que la joie ?
Quoiqu'il en soit, n'y allons pas ! C'est une entourloupette XXL ! Derrière la beauté douce-amère se cache de la mort-aux-rats.
Car la nostalgie est une voleuse de vitalité.
Pour la combattre, un traitement existe. Il suffit d'abandonner :
Bref, il suffit de se tenir prêt à tomber dans le potache.
Et notre jeu d'esquive vis à vis de la nostalgie consistera en des petits pas de côté, des inconséquences et des réinventions pour nous concentrer sur l'espace transformable (le présent) plutôt que sur l'espace rigide, honorable et clôturé (le passé).
Aller ! Hop !
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